Perdre, dans l’existence, c’est toujours perdre quelque chose que l’on tenait pour nous : un rôle, un statut, des illusions, un amour, un avenir rêvé.
Et tant que l’on possède, on tremble.
Nietzsche l’avait bien vu : la peur est une ombre portée du désir de conserver.
Et Klaus Schwab aussi : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux »![]()
Mais lorsque l’on n’a plus rien à défendre, plus rien à sauvegarder, plus rien à sauver pour l’opinion du monde, un phénomène étrange se produit : on se retrouve délesté. désencombré. nu, et disponible pour SOI.
C’est alors que se révèle ce que Nietzsche appelle la force plastique de l’homme : sa capacité à se reformer, à se ressaisir, à devenir autre chose que la somme de ses pertes.
C’est ce qui s’est produit lorsque j’ai quitté mon emploi et mon statut, pour reconstruire mon propre emploi, – lorsque le coach de la Chambre de Commerce m’a dit : tu n’as rien à perdre !
Alors j’ai interprété tout à gagner.
Ce mystère du chaos fécond mérite d’être éclairé, surtout à l’heure où nombre d’Hommes marchent au bord du gouffre, individuellement et collectivement.
Dans cet espace intérieur, tout est possible — y compris ce qui semblait impossible quelques mois plus tôt.
Nietzsche disait à travers Zarathoustra : Deviens ce que tu es.
C’est paradoxal, et profondément vrai : il faut une rupture pour rencontrer la part de soi qui dormait depuis longtemps.
L’étoile qui danse, c’est le symbole d’une conscience qui s’est libérée des anciennes pesanteurs.
Elle n’est pas un astre figé dans le ciel : elle est une trajectoire, une intensité, un mouvement.
Elle naît lorsque l’homme cesse de vouloir ressembler à ce qu’on attend de lui.
Je reviendrai pour la suite dans un prochain post !


