Elle nous protège de l’embarras, du regard des autres, de l’échec possible, de l’inconnu.
Mais elle dramatise, exagère, anticipe… et finit par nous faire croire que l’inconfort est un danger.
La plupart du temps, ce que la peur empêche, ce n’est pas un drame, c’est une expérience, un apprentissage, un pas de plus vers soi.
La peur promet la sécurité, mais elle vole l’élan, la curiosité, la liberté d’essayer.
La traverser ne signifie pas devenir imprudent. Cela signifie distinguer le réel du scénario. Faire une distinction entre danger et menace.
La peur ne nous empêche pas seulement d’agir, elle rétrécit notre champ de conscience.
Quand la peur prend la place, l’esprit se fige, le corps se contracte, la lucidité se réduit.
On ne choisit plus : on réagit ; on ne crée plus : on se protège.
Ce texte ne parle pas de nier la peur, il parle de ne pas la laisser gouverner.
Qui décide de ma vie quand la peur fait son apparition ?
Regarder la peur en face, la traverser, l’écouter sans lui obéir…
c’est redonner de l’espace à l’esprit, du souffle au corps, de la clarté à l’action.
Là où la peur promet la survie, la présence ouvre la liberté.
Et souvent, derrière l’inconfort que la peur voulait éviter, il n’y avait pas la catastrophe annoncée…seulement une croissance possible.
