On perçoit souvent l’angoisse comme un frein, une entrave. Pourtant, ce type de peur n’est rien d’autre qu’un messager. Elle n’annonce pas une fatalité. Elle signale simplement des obstacles possibles sur le chemin.
Elle agit comme un phare dans la nuit : elle éclaire les zones d’ombre, elle attire notre attention sur ce qui pourrait exiger plus de vigilance, plus de préparation, plus de conscience. Ce n’est pas un panneau d’interdiction, mais un indicateur de prudence.
Cette peur du futur est précieuse à petite dose. Elle est là pour éviter que l’on fasse n’importe quoi, qu’on se jette tête baissée dans des situations pour lesquelles on n’est pas prêt. Elle nous invite à ralentir, à réfléchir, à ajuster notre trajectoire.
Celui qui comprend que sa peur ne cherche pas à l’empêcher d’avancer, mais à l’aider à mieux anticiper, cesse d’en être prisonnier. Il devient capable de voir ce que la peur révèle : non pas l’obstacle en lui-même, mais le chemin qui le contourne, le transcende ou l’apprivoise.
L’angoisse n’est pas là pour éteindre nos élans, elle est là pour éclairer nos pas.
Et si, au lieu de fuir ta peur, tu prenais le temps de l’écouter ?
