Cette semaine, j’ai accompagné un dirigeant confronté à une décision difficile : se séparer d’un collaborateur.
Il ne dormait plus.
Il se sentait coupable, et lâche de ne pouvoir tenir un engagement.
Il pensait lui accorder 6 mois de plus, alors que les chiffres montraient clairement que la situation était risquée pour l’équilibre de l’entreprise.
Pourquoi ?
Parce qu’il voulait être juste, humain, altruiste.
Mais à force de vouloir protéger l’autre d’un scénario projeté douloureux, il s’oubliait lui, sa vision, et mettait en danger l’équilibre de son organisation.
Ensemble, nous avons travaillé à réconcilier ce qui semblait opposé :
– penser à lui et penser à son employé,
– respecter l’humain et respecter les besoins de la structure.
Ce n’était pas “soit l’un, soit l’autre”.
C’était un chemin du “et”, un espace plus mature, plus lucide.
En retrouvant cet équilibre entre ce qu’il devait à l’autre et ce qu’il se devait à lui-même, il a enfin ressenti du soulagement. Il a pu prendre sa décision avec responsabilité et bienveillance.
👉 Pour lui : plus de clarté, moins de poids, et des propositions d’emploi dans un autre service du groupe.
👉 Pour l’employé : une opportunité de se réinventer ailleurs, de préserver son capital santé il voyait bien qu’il n’allait pas dans la bonne direction et que des tensions se propageaient dans le cadre pro mais aussi perso.
👉 Pour l’entreprise : une cohérence retrouvée.
Ce que j’observe souvent dans les accompagnements, c’est que nous avons tendance à confondre l’altruisme avec l’oubli de soi, et l’égoïsme avec le rejet de l’autre.
Mais quand on aligne les deux, une paix intérieure s’installe…
Et les décisions les plus complexes deviennent limpides.
💬 Et toi, est-ce qu’il t’arrive de trop porter sur tes épaules, au nom de “ce qui se fait” , “ce qui est juste” ou du “regard des autres” ?
Parfois, c’est en pensant à soi qu’on rend le plus service aux autres.
